Histoire des baptistes

dsc_32383-e1364610422935

Que sont les baptistes ?

Parmi les êtres humains, il y a des gens qui croient à l’existence d’un dieu. Parmi ceux qui croient en l’existence de Dieu, il y a ceux qui croient que la Bible nous révèle ce Dieu. Parmi eux, il y en a qui croient que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, ou Dieu fait homme. Parmi ceux qui croient cela, il y en a qui croient qu’Il a institué une église par l’intermédiaire de Ses apôtres et que la Bible est leur seul manuel de foi et de pratique. Ce sont des Baptistes.

Une église baptiste est donc composée de personnes qui se sont converties à Jésus-Christ (C’est aussi la nouvelle naissance), qui ont témoigné publiquement par le baptême par immersion après leur conversion, et qui s’unissent en association, sous la responsabilité de pasteurs et de diacres, pour apporter l’Evangile à leur entourage, adorer Dieu par le chant, la prière et l’enseignement, et vivre de manière pure dans leur localité.

Quelle est leur histoire ?

Puisque ces églises s’efforcent de suivre uniquement le modèle décrit dans le Nouveau Testament, on peut affirmer qu’elles existent depuis les temps apostoliques. Persécutées par les Juifs, les païens et l’Empire Romain pendant 300 ans, pratiquement toutes les communautés chrétiennes suivaient ce modèle. En l’an 313, L’empereur Constantin déclara le christianisme comme l‘une des religions de l’Empire. Rapidement, des masses de personnes se sont jointes à l’Eglise par intérêt politique plutôt que par la conversion, donnant ainsi un caractère païen à l’Eglise. L’évêque de Rome, soutenu par l’empereur, prit une part croissante dans la direction de l’Eglise, jusqu’à son établissement comme Pape. Pendant ce temps, l’église officielle persécutait les croyants qui refusaient ce mélange. Le cardinal Hosius, un des présidents du Concile de Trente (1545-1563) déclara: « Durant ces douze siècles passés, aucune secte n’a été plus sévèrement punie. Si les baptistes n’avaient pas été résolument tourmentés et retranchés par le glaive, ils fourmilleraient en plus grand nombre que les réformateurs.” Ainsi, divers groupes jugés « hérétiques » à leur époque, partageaient plusieurs caractéristiques des baptistes tout au long des siècles. Parmi ces groupes, citons les Pauliciens, les Donatistes, les Montanistes, les Bogomiles, les Vaudois, et à un moindre degré, les Albigeois ou les Cathares. Pendant la Réforme, malgré la redécouverte du salut par la foi et de la suffisance de l’Ecriture seule (la Bible), des réformés persécutèrent également les baptistes.

Vers 1640, dans la colonie de Rhode Island (USA) fut fondé le premier état des temps modernes jouissant d’une véritable liberté de conscience et de culte. Cette colonie fut fondée par Roger Williams et Roger Clarke, deux baptistes. Par la suite, la jeune république américaine a adopté la séparation de l’Eglise et de l’Etat, source de la liberté de conscience et la liberté du culte. Cette liberté s’est étendue au monde occidental.

Un autre baptiste, William Carey, devint « le père des missions modernes ». Un autre encore, Robert Haldane, fut à l’origine du grand Réveil qui secoua l’Europe occidentale au début du XIXe siècle.

Mentionnons aussi John Bunyan, l’auteur du remarquable ouvrage « Le voyage du pèlerin » qui est, après la Bible, le livre le plus traduit dans le monde. Pensons à Robert Raikes, le fondateur des Ecoles du dimanche, à Robert Howard, le réformateur des prisons, à Barnardo, le père des orphelins, à Spurgeon, le prince des prédicateurs, à Ruben Saillens, le grand évangéliste et chantre français et j’en passe. La contribution des baptistes à la cause et au progrès de l’Evangile dans le monde est considérable.

Aujourd’hui les baptistes comptent environ 110 millions de membres majeurs, baptisés par immersion.

Pourquoi le nom baptiste ?

Le nom « Baptiste » a été donné par les persécuteurs de ces croyants. Les églises de multitude (où l’on en devient membre par l’aspersion du nourrisson) estiment que le baptême à la naissance est suffisant. On peut alors comprendre qu’elles aient ridiculisé et persécuté les croyants qui tenaient à un baptême par immersion après leur conversion comme témoignage public de leur foi. Ces derniers furent souvent surnommés « anabaptistes » (ou re-baptiseurs) avant d’être appelés tout simplement baptistes. Et pourtant, le baptême pratiqué par les églises baptistes n’a aucune valeur, si ce n’est un pas d’obéissance et un témoignage public de sa foi. En revanche, le baptême des nourrissons pratiqué dans d’autres milieux chrétiens est censé effacer le péché originel ou procurer une faveur divine. Jugez-en vous-même !

Quelles sont leurs doctrines et leurs pratiques ?

Nous croyons et maintenons les vérités bibliques suivantes :

  1. L’inspiration plénière de l’Ecriture dans les textes originaux, son inerrance, son infaillibilité et son autorité suprême et finale, en tant que Parole de Dieu, pour toute question de foi et de vie ;
  2. L’unité des trois personnes divines : le Père, le Fils, le Saint-Esprit ;
  3. La divinité essentielle, absolue et éternelle de Jésus-Christ et sa véritable et parfaite humanité, exempte toutefois de péché ;
  4. Sa naissance miraculeuse de la vierge Marie ;
  5. Sa mort substitutive et expiatoire, par laquelle il a donné sa vie « en rançon pour beaucoup » ;
  6. Sa résurrection corporelle et son retour « avec puissance et une grande gloire » ;
  7. La personnalité et la perversité de Satan, qui s’oppose à Dieu et à son programme divin et qui cherche à perdre les âmes des hommes ;
  8. La totale dépravation de l’homme par la chute ;
  9. Le salut, résultat de la régénération par l’Esprit et par la Parole, non par les œuvres, mais par grâce au moyen de la foi, exigeant et produisant la sanctification « sans laquelle nul ne verra le Seigneur » ;
  10. La résurrection de tous les morts, suivie du jugement ;
  11. La félicité éternelle des rachetés et l’éternel tourment des pécheurs impénitents ;
  12. L’unité spirituelle véritable en Christ, de tous ceux qu’il a rachetés par son sang précieux ;
  13. La souveraineté et l’autonomie de l’église locale dans tous les domaines se rapportant à son administration; celle-ci étant assurée par des serviteurs (ministres) choisis par l’église et agissant selon les décisions prises par l’ensemble des membres de l’église locale : pasteur et diacres ;
  14. La signification symbolique des ordonnances qui sont à administrer selon les instructions données par le Seigneur dans sa Parole :
    • Baptême : immersion des croyants, requis pour l’admission dans l’église, témoignage individuel de l’union du croyant avec Christ dans sa mort et dans sa résurrection.
    • Cène : commémoration de la mort de Christ, témoignage collectif de l’unité du corps local et de la nécessité de l’union avec Christ pour la croissance spirituelle ; cette commémoration est précédée d’un examen de conscience sincère ;

15. La nécessité de maintenir, selon l’Ecriture, et dans toute la mesure du possible, la pureté des églises locales en ce qui concerne la doctrine et la pratique.